• John
  • Felde
  • University of Maryland
  • USA

Latest Posts

  • USLHC
  • USLHC
  • USA

  • James
  • Doherty
  • Open University
  • United Kingdom

Latest Posts

  • Andrea
  • Signori
  • Nikhef
  • Netherlands

Latest Posts

  • CERN
  • Geneva
  • Switzerland

Latest Posts

  • Aidan
  • Randle-Conde
  • Université Libre de Bruxelles
  • Belgium

Latest Posts

  • TRIUMF
  • Vancouver, BC
  • Canada

Latest Posts

  • Laura
  • Gladstone
  • MIT
  • USA

Latest Posts

  • Steven
  • Goldfarb
  • University of Michigan

Latest Posts

  • Fermilab
  • Batavia, IL
  • USA

Latest Posts

  • Seth
  • Zenz
  • Imperial College London
  • UK

Latest Posts

  • Nhan
  • Tran
  • Fermilab
  • USA

Latest Posts

  • Alex
  • Millar
  • University of Melbourne
  • Australia

Latest Posts

  • Ken
  • Bloom
  • USLHC
  • USA

Latest Posts


Warning: file_put_contents(/srv/bindings/215f6720ac674a2d94a96e55caf4a892/code/wp-content/uploads/cache.dat): failed to open stream: No such file or directory in /home/customer/www/quantumdiaries.org/releases/3/web/wp-content/plugins/quantum_diaries_user_pics_header/quantum_diaries_user_pics_header.php on line 170

Posts Tagged ‘Prix Nobel de Physique 2011’

Un Américain à Paris

Tuesday, December 20th, 2011

Les Parisiens attendent patiemment sous la pluie le 17 décembre 2011, deux heures avant d'assister à la conférence de Saul Perlmutter, Prix Nobel de physique 2011.

Qu’est-ce qui peut pousser les Parisiens à patienter dans le froid un samedi 17 décembre, plutôt que de courir les magasins de Noël ? Simplement la crainte qu’il n’y ait pas assez de place pour assister à la toute première conférence de l’Américain Saul Perlmutter, après avoir reçu son Nobel de physique à Stockholm. En cette année 2011, Saul vient en effet de voir son travail récompensé de la plus haute distinction qu’il partage avec Adam Riess et Brian P. Schmidt “pour la découverte de l’expansion accélérée de l’Univers”.

Si Saul a fait un arrêt par Paris avant de reprendre un avion pour rentrer chez lui, ce n’est pas par hasard. Car des chercheurs de l’IN2P3 au Laboratoire de Physique Nucléaire et de Hautes Energies (LPNHE), travaillent à ses côtés depuis de nombreuses années, engagés dans les programmes de mesure en cosmologie à l’aide des supernovae de type Ia, à l’origine de cette découverte.

C’est donc tout naturellement qu’il a répondu à l’invitation de son collègue Reynald Pain – actuel Directeur du LPNHE et co-signataire de l’article phare du Nobel, acceptant de donner à la fois un séminaire scientifique ce vendredi 16 décembre à l’Université Pierre et Marie Curie, et une conférence grand public à l’amphithéâtre des Cordeliers samedi 17, au coeur du quartier latin. Et c’était la foule des grands jours dans ce haut-lieu historique de Paris. De 600 à 700 personnes se sont entassées dans la salle de 470 places réservée pour l’occasion, dont une centaine assises dans les escaliers, et quelques dizaines restées debout ou assises par terre, là où elles ont pu trouver un petit bout de place !

La foule s'installe. 30 minutes avant le début de la conférence, la salle est déjà presque pleine.

Au menu de cette conférence-événement, l’accélération de l’expansion de l’Univers évidemment, mais aussi l’énergie noire, cette mystérieuse substance “répulsive” qui pourrait expliquer l’accélération en question. Saul est revenu en détail sur l’ensemble de cette aventure qui a conduit à un résultat totalement inattendu… et qui reste largement inexpliqué de nos jours.

Saul Perlmutter, juste avant sa conférence à Paris, le 17 décembre 2011.

Notre physique est souvent jugée trop compliquée à vulgariser, tant et si bien qu’il est parfois difficile de convaincre que l’on peut organiser une conférence, une exposition ou tout autre effort pour partager les mystères de la nature avec un large public. S’il fallait une preuve que le public est avide de connaissance, cette conférence sera au moins là pour attester que les sciences dures peuvent rassembler elles aussi un public très mélangé et de tous âges. Ce public là n’a pas couru les magasins de Noël ce samedi 17 décembre, car son cadeau à lui, c’était de rencontrer Saul Perlmutter. Merci à lui pour ce beau cadeau de Noël offert à nos concitoyens.

Arnaud Marsollier,
responsable de la communication de l’IN2P3

Tous nos remerciements à JP. Martin pour ses photos. Il est possible de lire son compte-rendu de la conférence sur le site: planetastronomy

Share

Le temps de la réflexion

Tuesday, October 25th, 2011

Notre domaine de physique vit une période de grande ébullition, riche et passionnante. L’attribution récente du prix Nobel de physique à nos collègues Perlmutter, Schmidt et Riess que je veux féliciter ici, est d’ailleurs pour moi le reflet de ce grand mouvement  de réflexion auquel est associé l’ensemble de notre communauté. Leur découverte il y a une douzaine d’années de l’accélération de l’expansion de l’Univers a proprement sidéré le monde de la cosmologie, et l’énergie noire qui pourrait expliquer cette évidence est devenue un nouveau graal pour les physiciens et pour notre Institut en particulier, qui participe depuis l’origine à ces travaux.

Au même moment, le monde entier porte son regard vers le LHC (Grand collisionneur de hadrons), le plus grand accélérateur de particules au monde, dans l’attente de nouvelles révélations sur les lois les plus intimes de la matière. Nos chercheurs sont ainsi engagés dans une chasse effrénée au boson de Higgs, ce chainon manquant du modèle standard de la physique des particules. Du côté de la physique nucléaire, le chantier du futur accélérateur linéaire Spiral2 démarre officiellement et offrira bientôt à notre communauté une infrastructure internationale de premier plan, permettant d’étudier plus en détail la structure du noyau atomique. L’étau se resserre également dans notre quête de la matière noire, tandis que de manière inattendue, les neutrinos viennent quant à eux jeter le trouble en mettant en doute certains fondements de nos théories.

Bien sûr, il est beaucoup trop tôt pour parler de découverte et le résultat de l’expérience Opera devra être reproduit ou mis en défaut. Le scepticisme quant à cette incompréhensible mesure de la vitesse des neutrinos est d’ailleurs parfaitement sain. Mais il est d’ores et déjà extraordinaire de constater la très grande mobilisation de notre communauté à étudier cette question, aussi bien d’un point de vue expérimental que théorique, dans un fabuleux effort de réflexion collective.

Ainsi, quelles que soient les surprises que nous réserve la Nature, les mois qui viennent seront sans nul doute décisifs pour notre recherche. C’est également pour cette raison qu’il est temps de rassembler notre communauté et de l’inviter à participer à une autre forme de réflexion collective, dans un exercice de prospective pour l’ensemble de nos disciplines. En cette période charnière où d’importantes réflexions stratégiques sont menées en Europe et dans le monde pour imaginer notre recherche de demain, il est important que nous nous rassemblions, chercheurs de l’IN2P3 et du CEA/Irfu pour prendre ensemble le temps de cette réflexion, qui devra permettre à la France de continuer d’être un partenaire majeur dans cette grande quête pour la connaissance dans laquelle nous sommes engagés.

— Jacques Martino, Directeur de l’Institut national de physique nucléaire et de physique des particules du CNRS

Les journées de prospective de l’IN2P3 et de l’Irfu se dérouleront à Giens, du 2 au 5 avril 2012. Les personnels des instituts peuvent participer aux groupes de travail : http://www.in2p3.fr/actualites/media/journees_prospective2012.pdf

Share